Sous cette enseigne "magasin du voyageur", la petite boutique en bois n'affiche que quelques slogans écris sur des pancartes à la craie, du type "le bonheur du voyageur est ici" ou encore "le stock incontournable pour continuer votre route". Le premier étage à l’air plus rénové que le rez-de-chaussée, avec des volets peins d’un vert sombre accrochés aux deux seules fenêtres de l’étage. Le rez-de-chaussée lui-même est visiblement délabré. Le bois de la porte est usé et l’unique fenêtre de ce niveau est condamnée par des planches.
L’intérieur est une petite salle sombre. En effet, à part quelques rayons de lumières blanches passant entre deux planches ou par des petits trous, seules quelques bougies sont allumées, sur la table ou contre des murs. Les murs sont couverts d’étals et d’étagères de toutes tailles et débordants de matériel divers, fers à cheval plus ou moins propres, de sacoches de voyageurs étiquetées de prix multiples, de rations de nourritures pour montures et cavaliers… Quelques attaches en métal montrent des cordes enroulées, des paillasses de repos ou des torches toutes prêtes à être consommées, tous fixés aux murs. Au centre trône une large table rectangulaire sur laquelle sont éparpillées des bottes de cuir sous plusieurs phases de leur fabrication. Le sol est garni de plusieurs outils laissés ça et là. Une forte odeur de cuir englobe toute la pièce.
Le propriétaire, un gnome aux traits souriants, habite au dessus et est donc très souvent là, s'installant à une petite table de bois à laquelle il boit son thé en regardant les gens passer.